Les 5 clés pour réussir un entretien de motivation
La raison d’être de l’entretien de motivation à l’entrée des écoles de commerce ne fait pas toujours sens chez les étudiants. A tort ou à raison, la question de sa légitimité se pose toujours. Trop irrationnelle dans son évaluation ; trop injuste dans sa sélection ; trop importante relativement aux 12 mois (ou 24 pour les étudiants de prépa) de bachotage pour les épreuves écrites…
Alors, pourquoi toutes les écoles de commerce, sauf la renommée jovacienne, accorde t-elle une place si importante dans leur processus de sélection ?
Voici 5 clés pour être de sûr de réussir les entretiens de motivation des Ecoles de Management
1- Comprendre les attentes des jurys, en passant des entretiens avec des membres de jurys. La première clé pour réussir un entretien est de comprendre la raison d’être de cette épreuve. Pourquoi les écoles accordent-elles autant d’importance à l’entretien de motivation ? Que souhaite t-elle mesurer chez le candidat, et pour quelles raisons ?
En faisant l’effort de se mettre à la place du recruteur, les candidats peuvent d’autant mieux deviner les attentes des jurys, et donc briller lors de cette épreuve décisive.
2- Avoir une stratégie qui parte des vraies attentes, idées, envies du candidat pour que celui-ci soit de plus en plus à l’aise. Le piège pour tout candidat est de s’inventer un rôle, dans le but (vain) d’impressionner un jury. Ce dernier est là pour connaître le candidat, ses motivations, des ambitions, ses espoirs, ses rêves, etc… Pour déterminer si le candidat trouvera sa place et s’épanouira dans l’école, le jury doit utiliser les 30 minutes pour cerner le candidat. Un candidat qui ne se « révèlent pas » brise toutes ses chances d’intégrer puisque le jury ne pourra acter s’il a sa place dans l’école, par manque d’informations sur celui-ci. Il s’agit donc d’un échange, et non d’un interrogatoire.
Il faut garder en tête que le jury n’est pas la pour juger le candidat, mais pour décider s’il a sa place dans l’école de commerce en question.
3- Faire comprendre au candidat qu’il ne s’agit nullement d’une kholle de prépa ou d’un oral académique mais d’une discussion qui se rapproche beaucoup plus d’un entretien de recrutement professionnel.
D’ailleurs, les jurys sont constitués quasi constamment d’au moins un professionnel, qui se posera toujours la question suivante tout au long de l’entretien : « Aurais-je envie de travailler avec cette personne ? »
4- Faire en sorte que le candidat soit « offensif », qu’il prenne les rênes de l’entretien pour éviter d’être confronté à des rafales de questions. Il s’agit ici d’arriver à « guider » le jury vers des « zones de confort ». Pour cela, nous enseignons aux candidats à tendre des perches pour amener le jury sur des sujets qu’il maîtrise : des expériences valorisantes, un projet professionnel clair et en lien avec ce que propose l’école, …
5- Savoir quoi dire de l’école, comment prouver son désir profond de l’intégrer sans tomber dans les caricatures de candidats qui nous ennuient tant, nous, jurys!
Trop de candidats ont tendance à l’oublier : un entretien se prépare, énormément même ! Chaque année, nos candidats sont surpris de la charge de travail que nous leur imposons pour être certains d’intégrer les écoles dont ils rêvent.
Ainsi, pour réussir les entretiens de motivation, un candidat doit en amont travailler sur soi (ses projets, ses qualités et défauts, ses expériences passées…), sur l’école (quels masters m’intéressent ? Quelles entreprises partenaires ? Associations ?) et sur son projet pro (ou plus modestement, ses aspirations professionnelles). Et cela demande du temps !
Par Robin Morth, Directeur Général de PGE-PGO et membre de jurys de concours dans plusieurs écoles de commerce.